Tous les acteurs du secteur investissent ce créneau, qui affiche un taux de croissance insolent de 40 %.
Publicité 2014 sera l’année des systèmes d’analyse des données informatiques, dits de «big data». Dans les allées du salon Big Data Paris, qui se tient mardi et mercredi, tous les participants en sont intimement convaincus. Ce n’est pas un hasard si ce secteur figure parmi les 34 plans de reconquête pour la «Nouvelle France industrielle» lancés en septembre dernier par Arnaud Montebourg. IDC estime que le poids des technologies et services liés à l’analyse et l’exploitation des données en grandes quantités en temps réel atteindra 16,9 milliards au niveau mondial en 2015, alors que ce marché ne dépassait pas 3,2 milliards de dollars en 2010. En France, il est estimé à seulement 387 millions d’euros en 2013 mais c’est un des créneaux les plus prometteurs du secteur, avec un taux de croissance de 40 % par an. «Dans les logiciels et services, quand on connaît une hausse de 4 % on est content, alors 40 % ça fait rêver!», lance Olivier Rafal, du cabinet spécialisé Pierre Audoin Consultants.
Le big data est né de l’explosion du volume (12 téraoctets par jour transitent via Twitter), de la variété, de la vitesse de traitement, de la valeur des données et de la vivacité des supports – ce qu’on appelle la règle des cinq V. Les entreprises ne parviennent plus à gérer seules toutes ces informations, parfois publiques, qui valent de l’or si elles sont analysées, triées et exploitées à des fins marketing ou d’optimisation.